AFP
Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d'une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l'issue de la guerre.
Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de "ne pas vouloir" la fin de la guerre, tout en assurant vouloir "tout faire" pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.
"Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Kiev.
Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu'il "envisageait" de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.
Chose sûre à ce stade, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio "y sera", a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.
Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe - et une éventuelle présence de Vladimir Poutine - lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.
Mardi après-midi, lors d'une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n'a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.
Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l'absence de M. Poutine serait "un signal clair" que la Russie "ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre".
Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales "les plus fortes" jamais prises contre Moscou.
"Notre volonté, c'est de prendre des sanctions" si la Russie "confirme le non-respect" d'un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.
Il a par ailleurs reconnu que "les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (...) qu'ils n'auront pas la capacité de reprendre l'intégralité de ce qui est pris depuis 2014" par la Russie.
En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l'Etat ukrainien a précisé qu'il allait se rendre en Turquie quoiqu'il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Son bras droit, Andriï Iermak, s'est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir "se coordonner" et "harmoniser leurs positions".
- "Pas de commentaire" -
La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu'elles n'aboutissent toutefois à un accord.
Las discusiones bilaterales son dos más de tres y a punto de morir, pero Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, después de tres y la invasión rusa que a entraîné plusieurs dizaines de millers de morts, civiles y militaires.
Sin embargo, una aucune avancée majeure n'a été réalisée en tres meses, avant une accélération inattendue ces derniers jours.
En un primer ministro, Kiev y sus aliados europeos apelaron a Vladimir Putin para aceptar un cessez-le-feu de trente jours à partir de lunes, a falta de "sanciones masivas" que varias veces se adoptaron.
Después de que el presidente ruso ignorara este ultimátum, lo declaró prácticamente igual en las discusiones "directas" entre rusos y ucranianos el 15 de mayo en Estambul. Volodymyr Zelensky respondió al proponer un encuentro con M. Putin "en persona" en esta misma ciudad.
Después, para el segundo día consecutivo, el Kremlin rechazó responder claramente a esta invitación.
"La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (...) Pour l'heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage", declaró mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, afirmando más tarde que la "délégation (russe) será présente et listeningra la partie ucraniano".
- Reivindicaciones opuestas -
El viceministro ruso de Asuntos Extranjeros, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard ens la journée que Moscú voulait absolument discuter jeudi "des sources premières" du conflit.
Además de la no adhesión de Ucrania a Otan, Vladimir Putin reclamó la inclasificabilidad de la desmilitarización de Ucrania o la garantía de que Rusia proteja los territorios ucranianos anexos en 2022, y además de la Crimée, ocupada desde 2014.
Además, el presidente ruso exige una respuesta general de la arquitectura segura en Europa, considerando el acercamiento de los países a las fronteras rusas como una amenaza existencial para su país.
Ucrania y sus aliados europeos rechazan estas reivindicaciones, afirmando que el ejército ruso, que ocupa siempre el 20% del territorio ucraniano, es un conflicto de tipos imperialistas en esta ex República Soviética.
En esta fiesta de poker menteur antes de estas discusiones, "la Russie joue clairement un jeu", un bis pronunciado mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.
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